Parution : imagine… 25, Montréal, 1984, p. 35-41.
L’auteur aborde le roman d’Orwell par le biais de la sémiotique. Il situe d’abord l’œuvre dans le genre utopie et s’emploie à démontrer que toute utopie « affiche sa littérarité et assez souvent s’autoreprésente (dans le sens qu’elle parle de la littérature, du langage surtout et d’elle-même comme texte, comme fiction ou illusion, comme rêve, etc. ». Poteet s’intéresse ainsi particulièrement au conflit opposant l’ancilangue et la Novlangue, représentation achevée de la figure de l’oxymoron (alliance de mots contradictoires). L’autoreprésentation se manifeste, selon l’auteur, par la redondance – manifeste au niveau du langage –, par la mise en scène d’un personnage-écrivain. Après avoir tenté de démontrer qu’en son temps 1984 a été reçu officiellement comme une satire du socialisme anglais, Poteet conclut que cette œuvre transcende maintenant son époque.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 130.