Parution : Québec français 108, Sainte-Foy, 1998, p. 79-82.
Michel Lord se penche sur l’œuvre féministe d’Aude (pseudonyme de Claudette Charbonneau-Tissot), qu’il situe dans la lignée de celles d’Anne Hébert et d’Adrienne Choquette par sa thématique de l’enfermement, en analysant quatre nouvelles du recueil Banc de brume qu’il juge exemplaires de sa manière et de sa matière : « Le Cercle métallique », « La Poupée gigogne », « Fêlures » et « Rangoon ou l’imaginaire enclos ». Ainsi, l’essayiste constate qu’il y a chez les personnages d’Aude un profond problème de définition de soi et de relation au mâle qui se traduit par une fragmentation de la « matière féminine » et de l’image que la femme tente de se faire d’elle-même. Il note qu’il y a une adéquation entre le fond et la forme puisque ces récits brefs sont « morcelés par le jeu d’une écriture peu soucieuse des canons » qui joue à la frontière des esthétiques (réalisme, fantastique, réalisme magique, maléfique).
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1998, Alire, p. 201.