Parution : Le Roman des possibles : l'anticipation dans l'espace médiatique francophone (1860-1940), sous la direction de Claire Barel-Moisan et Jean-François Chassay, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. Cavales, 2019, p. 355-372.
L’année 1865 est souvent retenue comme un repère dans « l’exploration imaginaire de l’espace ». Paraissent De la Terre à la Lune de Jules Verne, Voyage à Vénus d’Achille Eyraud et Un habitant de la planète Mars d’Henri de Parville. Dans Les Mondes imaginaires et les mondes réels, Camille Flammarion recense de plus, toujours pour 1865, trois Voyage à la Lune, ce qui le conduit à parler « d’un grand mouvement ». Si ce « mouvement » est plus hétérogène et ambigu qu’il ne le paraît, ces œuvres permettent néanmoins d’alimenter une réflexion sur l’histoire du récit d’anticipation. Le présent article précise le portrait de ces ouvrages associés à 1865 et examine tout particulièrement les médiatisations programmées et subies par Un habitant de la planète Mars, ouvrage qui engendra des réceptions variées. Ce faisant, nous mettrons ici en lumière que les auteurs cités plus haut utilisaient l’anticipation d’abord comme un procédé. [NG]