Tammy Smith

Parution : Ailleurs 2, Sainte-Foy, 2000, p. 59-65.

Comme au cinéma où la lumière et l’ombre participent à l’écriture de l’œuvre et fournissent des pistes de lecture, Le Cercle violet de Daniel Sernine, par ses descriptions de l’ombre et de la lumière, contribue à créer des atmosphères qui « éclairent » la psychologie des personnages, estime Tammy Smith. Prenant le personnage central de Pierre Michay comme fil conducteur de son article, Smith démontre sommairement de quelle façon trois sources de lumière possibles, naturelle, artificielle et surnaturelle, composent le sous-texte du récit par leurs propriétés symboliques respectives. Car si la lumière concentre les attributs du savoir et de la connaissance, elle n’a pas la même valeur selon la source d’où elle provient. Ainsi, la lumière artificielle sert davantage à aveugler ou à tromper qu’à éclairer, tout en se faisant complice de l’ombre qui favorise la manifestation des événements magiques et l’expression de la violence. L’auteur, en conclusion, souhaite qu’une étude exhaustive du cycle de Neubourg et Granverger auquel appartient Le Cercle violet fasse la démonstration de la virtuosité de Sernine dans l’utilisation littéraire d’un élément propre au langage cinématographique.  

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 2000, Alire, p. 206.