Parution : Nord 7, Sillery, 1977, p. 9-40.
Aurélien Boivin révèle la richesse des contes surnaturels qu’il a recensés dans le corpus du conte littéraire québécois du XIXe siècle en présentant les principales figures maléfiques de ces récits souvent moralisateurs. Il le fait en suivant un modèle immuable, c’est-à-dire en résumant la légende ou le conte qui illustre le mieux une situation archétypale et en mentionnant ses diverses variantes. Il consacre ainsi plus de la moitié de son essai au diable car il s’agit là de l’être surnaturel le plus présent dans le conte littéraire.
Il décrit dix cas où celui-ci se manifeste sous un jour différent : le diable beau danseur, l’épouse du diable, la vente de la poule noire, l’acquisition d’un trésor, le diable héritier, le « canot volant » ou le diable qui fait voyager, le diable constructeur de pont ou… l’art de se faire « rouler », le diable justicier ou le diable berné une fois de plus, le diable constructeur d’église et le diable jeteur de sorts.
Par la suite, il présente les diverses caractéristiques du loup-garou, des feux follets, de la bête à grand’queue, des lutins, des marionnettes, des revenants et des fantômes tout en expliquant la signification que l’imagination populaire leur prête et la façon d’en venir à bout ou de contrecarrer leurs actions. L’auteur conclut en rappelant que ces différentes manifestations des êtres surnaturels maléfiques sont tributaires de l’attachement de nos ancêtres à la religion catholique et à la pratique du culte.
Source : Janelle, Claude, Le XIXe siècle fantastique en Amérique française, Alire, p. 217-218.