Parution : Québec français 116, Sainte-Foy, 2000, p. 84-88.
Aurélien Boivin reconnaît sa dette envers la thèse de doctorat de Jean Du Berger dont il s’est inspiré pour écrire cet article. À partir d’un corpus qui comprend huit versions littéraires et quatorze versions orales, Boivin décortique la structure narrative de la légende du « Diable à la danse » pour en saisir le fonctionnement et la portée idéologique. Il présente les circonstances de temps et de lieu, les personnages et les actions de ceux-ci, lesquels forment une triade : la victime (généralement une jeune fille étourdie et coquette), l’adversaire (le Diable) et l’allié de la victime (le curé). Il conclut en mettant en lumière la morale qui se dégage de ces récits et qui contribue à rétablir « l’ordre du monde défini par une série de prescriptions et de proscriptions » qui avait été remis en cause ou contesté par la danse, activité condamnée par l’Église catholique.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 2000, Alire, p. 202.