Écrits sur le fantastique

Norbert Spehner

Bibliographie. Longueuil, Le Préambule, coll. Paralittératures, 1986, 349 pages. ISBN :28913340773

Dans son introduction, l’auteur parle de l’événement fantastique pour essayer de mieux cerner ce qu’est le fantastique. « Le fantastique apparaît quand, ayant épuisé toutes les explications logiques, rationnelles et scientifiques d’un phénomène aberrant ou monstrueux, nous sommes confrontés à l’impossible, au miraculeux, à autre chose qui échappe à notre entendement, défie les lois de la nature et remet en cause le déterminisme scientifique [...]. L’événement fantastique se manifeste par une rupture de l’ordre naturel des choses » (p. 9). Spehner parle des différents sens apportés au mot fantastique par Goimard, Bozzetto, Todorov, Baronian, Finné ou Vax. De plus, le terme français fantastique ne recouvre pas le même champ qu’en allemand, en anglais ou dans certaines langues slaves. L’auteur montre ensuite la différence entre fantasy et fantastique et démontre qu’il y a encore beaucoup à faire pour explorer complètement le territoire de la littérature fantastique.

L’auteur explique après le fonctionnement de sa bibliographie et affirme qu’il a nettement privilégié les références en français et en anglais. La bibliographie est divisée en deux grandes parties : les études générales sur le fantastique (littérature/cinéma/art) et les études sur les principaux écrivains fantastiques. Suit un mode d’emploi détaillé pour la bonne utilisation de ce gigantesque outil de références, la première partie étant divisée en six sections distinctes – Numéros spéciaux de périodiques, Ouvrages de références, Théorie/ Histoire/Thématique/Littérature comparée et études collectives, Choix de thèses inédites, Choix d’études sur l’art fantastique, Études sur le cinéma fantastique – tandis que la seconde se présente d’un bloc. L’auteur précise d’ailleurs le mode de sélection des articles pour cette deuxième partie ; l’inclusion de tout ce qui s’est fait sur Lovecraft, par exemple, aurait représenté l’addition de plus de 150 pages de références ! Pour ces cas limites, l’auteur renverra à des bibliographies spécifiques. Un Addenda complète l’ouvrage. 

L’auteur ne prétend pas à l’exhaustivité mais « [...] nous ne pensons pas avoir oublié de références essentielles ». 

Source : Pettigrew, Jean, L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 170.