Parution : Lurelu, vol. 14, n˚ 3, Montréal, 1992, p. 4-10.
Réédition : Solaris 103, Ville-Marie, 1992, p. 39-44.
Simon Dupuis analyse un corpus de 22 récits pour jeunes publiés entre 1980 et 1991 qui peuvent être rassemblés sous l’étiquette, plus ou moins justifiée pour certains, de romans fantastiques. En effet, quatre de ces romans, tout en utilisant des thèmes ou des personnages fantastiques, relèvent davantage du merveilleux puisque l’irrationnel n’est jamais questionné par les protagonistes. Il n’y a donc pas cette hésitation, ce doute sur lequel se fonde le fantastique, selon Todorov. Dupuis s’en tiendra à cette définition tout au long de son article pour mesurer le degré de « fantasticité » de ces récits.
Il passe en revue quelques romans qui ont en commun la particularité de situer l’intrigue dans le contexte de vacances à la campagne. Il consacre une bonne partie de son texte au cycle de Daniel Sernine, qui domine la production avec huit titres, en soulignant l’importance de l’arrière-plan historique dans cette œuvre marquée par la fascination des lieux souterrains. Enfin, il fait valoir que ce corpus comprend trois œuvres exceptionnelles : Laurence d’Yves E. Arnau, Les Portes secrètes du rêve d’André Lebugle et Le Don d’Yves Beauchesne et David Schinkel. Quelques points en commun dans ce corpus : utilisation presque systématique du « il » – deux exceptions seulement –, mélange d’aventures et de fantastique, prédominance de la campagne sur les lieux urbains et prépondérance de l’aspect merveilleux sur les effets de terreur.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1992, Alire, p. 222-223.