Parution : Solaris 113, Ville-Marie, 1995, p. 22-23.
Dans ce court article, Daniel Coulombe dénonce la critique de Mélissa Anctil à propos du Cercle de Khaleb de Daniel Sernine parue dans le numéro 59 d’imagine… Il lui reproche d’utiliser le mot utopie à mauvais escient, tout en reconnaissant l’intention sarcastique qu’il revêt dans le texte d’Anctil. Plus fondamentalement, il réfute les doutes que soulève Anctil sur la place des femmes et sur l’enseignement de la poésie au Québec dans la première moitié du XXe siècle, plus précisément en 1945. Il rappelle que le journalisme féminin débute vers la fin du XIXe siècle avec Gaëtane de Montreuil et Robertine Barry (Françoise) et que les poètes Baudelaire, Verlaine, Apollinaire et autres Mallarmé peuvent avoir été enseignés par un précepteur moderne et non conformiste comme celui du roman. Bref, Coulombe reproche à Anctil sa méconnaissance de l’histoire littéraire et journalistique du Québec et conclut que les situations concernant les femmes et les arts décrites par Sernine sont peut-être singulières, mais certainement pas exceptionnelles, et ne relèvent pas de l’utopie.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1995, Alire, p. 211.