Parution : Possibles, vol. 23, n˚ 1, Montréal, 1999, p. 190-197.
Pierre Filion, qui a édité les cinq tomes de L’Oiseau de feu de Jacques Brossard, explique la genèse et la portée de cette œuvre monumentale. Pour lui, « cette saga sur les conceptions de la liberté à travers les âges […] appartient de toute évidence à la grande lignée du romantisme allemand ». Placé sous les figures tutélaires de Jules Verne et de Carl Jung, ce bildungsroman aux allures de science-fiction est avant tout une œuvre de culture, comme en font foi les nombreux exergues au début de chaque tome. Pierre Filion invite le lecteur à lire L’Oiseau de feu « le cœur ouvert, comme l’auteur l’a écrit, dans une sorte d’hypnose progressive », rappelant ainsi les problèmes cardiaques qu’a connus Brossard en cours d’écriture de ce roman immense qu’il souhaitait posthume parce qu’il doutait de la capacité d’accueil d’une telle œuvre.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1999, Alire, p. 190.