Parution : L'Aigle volera à travers le soleil, Montréal, BQ, 1989, p. 7-15.
Michel Lord présente ici une « introduction » à l’œuvre d’André Carpentier, et plus particulièrement à L’Aigle volera à travers le soleil qui, aux yeux du préfacier, condense toute la problématique du projet d’écriture de l’auteur. En effet, André Carpentier est à la fois nouvelliste et romancier. Cette double allégeance se vérifie dans la forme même de la présente œuvre : une fresque romanesque construite de fragments et complétée par des annexes d’une brièveté nouvellistique qui présentent trois autres instances narratives.
En outre, fait valoir Michel Lord, le fantastiqueur fasciné par « la problématique de l’inscription de l’improbable dans sa fiction » et l’essayiste préoccupé par « les procédés d’écriture et de fictionnalisation » cohabitent chez André Carpentier. Le présentateur croit déceler chez lui l’influence de Philippe Sollers et de Julia Kristeva dans la recherche esthétique et théorique qui anime ce roman baroque et une volonté de transgresser les règles du récit fantastique traditionnel.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1990, Logiques/Le Passeur, p. 320.