Parution : Justice, vol. XII, n˚ 6, Sainte-Foy, ministère de la Justice, 1990, p. 31-38.
Pierre de Billy examine de quelle façon les auteurs de science-fiction ont envisagé l’administration de la justice dans leurs œuvres de fiction. Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, la science-fiction prend la forme de l’utopie et transmet un message résolument optimiste qui mise sur le postulat de base que « les découvertes de la science permettront de redresser tous les torts de la société et de fonder un nouveau monde expurgé de ses iniquités ».
Cependant, la Deuxième Guerre mondiale allait mettre fin à cette profession de foi et donner naissance à l’anti-utopie. L’image de la justice n’échappe pas à ce déboulonnage en règle. Le journaliste cite une série de romans dans lesquels les auteurs imaginent ce que sera le système judiciaire dans un avenir plus ou moins rapproché. Tous les aspects y passent : le type de châtiments, les cas de jurisprudence, les problèmes moraux des juges, la profession d’avocat et de constables, l’utilisation du voyage dans le temps pour résoudre les énigmes criminelles ou maintenir l’ordre et la loi, etc.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1990, Logiques/Le Passeur, p. 204.