Parution : Stephen King : trente ans de terreur, Beauport, Alire, coll. Essais 001, 1997, p. 97-111.
Après le résumé des intrigues développées dans les trois premiers livres du cycle, Laurine Spehner s’attarde sur les particularités de sa publication – le premier livre, recueil de nouvelles ayant paru séparément en revue, a tout d’abord connu une édition à tirage limité que King ne voulait pas rééditer – et sur son classement : bien que l’ensemble participe avant tout de la fantasy, King introduit dans son cycle d’une longueur inhabituelle des passages qui sont nettement de la science-fiction, du fantastique et de l’horreur, voire du western. L’hybridation qui en résulte donne ainsi à La Tour sombre une couleur très particulière.
Inspirée en grande partie par un poème de Charles Browning, « Childe Roland to the Tower Came » (1855), la thématique centrale et omniprésente du cycle demeure la quête ; s’y ajoutent celle du mystérieux inconnu – l’homme en noir – et celle du lieu mythique inaccessible – la Tour sombre.
Par ailleurs, Laurine Spehner constate que l’univers de La Tour sombre déborde du cycle et envahit une partie de l’œuvre de Stephen King. De fait, on trouve certains de ses éléments dans Insomnie et Rose Madder et, à des degrés moindres, dans Les Yeux du dragon.
Enfin, en attendant le quatrième volume de la série, l’auteure se demande si la Tour, et par le fait même tout le cycle, ne serait pas ce lieu où, à un certain moment dans la carrière de l’écrivain américain, se rencontreront et s’entremêleront toutes les dimensions de l’œuvre de King… et notre réalité.
Source : Pettigrew, Jean, L'ASFFQ 1997, Alire, p. 218-219.