Gloria Escomel

Parution : Arcade 18, Montréal, 1989, p. 62-65.

Gloria Escomel livre, dans cet article, un plaidoyer en faveur des litté­ratures de l’ailleurs qui s’inscrivent en marge du conformisme ambiant en rompant avec une perspective traditionnelle de notre univers et en suscitant notre esprit critique. Tout en proposant des balises, des esquisses de défini­tions de ces genres (le fantastique, le merveilleux, l’étrange et la science-fiction), elle identifie deux dénominateurs communs à ces genres : le désir de puissance, qui conduit l’individu à rechercher des facultés intellectuelles décuplées ou des techniques magiques ou scientifiques qui lui permettront de satisfaire son besoin de reculer les limites de l’humanité ; la peur de l’inconnu, comme en témoigne la vague de romans dystopiques et de récits consacrés à l’horreur surnaturelle. Escomel déplore cette dernière tendance de l’imaginaire parce qu’elle est le fruit d’une pensée réactionnaire et qu’elle contribue au renforcement du statu quo.                      

Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 236.