Michel Girard

Parution : Nord 1, Sillery, 1971, p. 23-34.

D’entrée de jeu, Michel Girard tente de définir le fantastique d’après ses grandes constantes : produit de l’inconscient (individuel et collectif), présence d’êtres surnaturels, prédominance de la narration au « je », hésitation ou doute (du lecteur et du héros) devant la réalité d’événements étranges. Il s’appuie principalement sur les travaux de Todorov pour cerner le champ littéraire fantastique.

En prenant comme exemples quelques contes tirés de Contes pour buveurs attardés et La Cité dans l’œuf, l’essayiste démontre que le doute est l’élément constitutif fondamental du fantastique et que ce doute persiste sans pouvoir être dissipé dans ces deux œuvres de Michel Tremblay. Il conclut que sa pratique du fantastique, en raison de sa rareté, se révèle capitale pour la littérature québécoise au même titre que Les Belles-Sœurs ont été un point tournant dans le théâtre québécois.

Source : Janelle, Claude, Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, 2021, p. 441-442.