Parution : Solaris 63, Chicoutimi, 1985, p. 19-23.
Élisabeth Vonarburg concentre son étude sur L’Épuisement du soleil, sur les nouvelles du cycle du Labyrinthe et sur la nouvelle « L’Escalier ». Ces textes sont marqués par la recherche du centre, le centre étant une interface entre le monde et l’être. Il est partout puisqu’il est en chaque être humain. Il ne faut donc pas s’étonner que le thème du voyage apparaisse dans chaque texte d’Esther Rochon. Le but est souvent ambigu et c’est en s’abandonnant au hasard que « les personnages deviennent l’interface vivante entre intérieur et extérieur ». Ils se rendent disponibles à la spontanéité du réel qui engendre des discontinuités.
L’essayiste avance que la vision du monde de Rochon se situe dans le registre synthétique ou oxymoronique de l’imaginaire puisque les contraires, loin de s’opposer, s’y complètent. Elle relève une distanciation dans les effets de contraste entre paradigmes opposés de même que dans la narration. En effet, il n’y a pas de point de vue privilégié dans le roman. Enfin, Élisabeth Vonarburg met en relation le réel social et le réel métaphysique dans l’œuvre de Rochon, rapport qui débouche sur le rôle de l’écrivain.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 166.