Parution : Littérature du Québec, Vanves, EDICEF, 1994, p. 251-258.
Dans cet ouvrage destiné au marché francophone d’Afrique et de l’Océan indien, Aurélien Boivin signe la présentation de la paralittérature – c’est le titre du chapitre 5 –, plus particulièrement la science-fiction et le fantastique. Il esquisse un portrait de la production de science-fiction qu’il découpe en quatre périodes : les lents débuts, les années 1960, quelques figures marquantes depuis 1970 et l’effervescence. Il s’attarde davantage à la troisième période en faisant ressortir les lignes de force de l’œuvre de quatre écrivains qu’il considère comme les plus grands de la science-fiction québécoise : Esther Rochon, Jean-Pierre April, Élisabeth Vonarburg et Daniel Sernine.
Le fantastique fait l’objet d’un semblable découpage chronologique, décennie par décennie à partir de 1960. Aurélien Boivin estime que l’évacuation du sacré au profit du profane durant la Révolution tranquille, jumelée à l’avènement de la nouvelle, a favorisé la renaissance du fantastique au cours des années 1960, marquée par les recueils de Roch Carrier, Claude Mathieu et Michel Tremblay. Au cours des décennies suivantes, différents courants du fantastique s’expriment : le fantastique maléfique, dont l’œuvre la plus représentative est celle d’Anne Hébert (Les Enfants du sabbat et Héloïse), puis le réalisme magique (Denys Chabot, André Carpentier, Marie José Thériault) et le réalisme magique humoristique (Jacques Benoit et François Barcelo).
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1994, Alire, p. 213.