Parution : Spirale 62, Montréal, 1986, p. 7-18.
Robert Saletti établit d’abord l’apport de la paralittérature à la Littérature avec un grand L. Premièrement, elle lui sert de caution morale car l’abondance et l’accessibilité des titres paralittéraires démontrent le caractère démocratique de la littérature. Et, deuxièmement, la paralittérature assume une fonction stratégique en servant de terrain d’expérimentation à l’autre littérature. Le chroniqueur de Spirale scrute plus particulièrement le cas de la SF et du polar au Québec et constate qu’on assiste présentement à une « tentative d’appropriation d’une partie de l’espace paralittéraire occupé par les Français, les Américains ». Il encourage ce mouvement et l’émergence de sous-genres littéraires mais formule une mise en garde contre le danger que le processus d’institutionalisation de la SF ou du roman policier soit plus dynamique que la production elle-même, encore faible, et ne la devance.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1986, p. 169.