Parution : imagine… 49, Montréal, 1989, p. 37-49.
Jean-Louis Trudel analyse ici la vraisemblance scientifique de certaines idées véhiculées dans la SF en les soumettant aux lois de la physique moderne. Il s’intéresse plus particulièrement à trois domaines : la relativité restreinte d’Einstein, la relativité générale einsteinienne et la mécanique quantique. Prenant comme exemple le voyage à des vitesses plus grandes que celle de la lumière, Trudel évalue, à l’aide des connaissances scientifiques actuelles, son degré de plausibilité en exposant les principes des trois domaines mentionnés précédemment.
La relativité générale l’amène à aborder le sujet de l’hyperespace, notion souvent utilisée par les auteurs de SF pour expliquer les voyages supraluminiques, et le phénomène des trous noirs. Elle l’amène aussi à envisager la possibilité du voyage dans le temps, idée qui bouleverse le concept de causalité, grâce aux machines de Tipler qui a inspiré un roman de Poul Anderson, The Avatar. Le physicien rappelle que « la causalité einsteinienne ne fait pas forcément partie de la réalité profonde de l’univers » et qu’à ce stade-ci de la discussion, toute tentative de déterminer dans quelle mesure « la science-fiction d’aujourd’hui sera une réalité de la science du futur » n’est que pure spéculation.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 246.