Parution : Moebius 33, Montréal, 1987, p. 25-28.
L’auteur dresse un bilan sombre du projet utopique qui a pris naissance un peu partout dans le monde occidental industrialisé au cours des années 1960. Il attribue son échec à la naïveté politique et philosophique qui l’animait et rappelle que sa finalité, l’effondrement des structures, allait à l’encontre de la nature de l’utopie qui favorise plutôt le durcissement de ces structures et vise à arrêter le temps.
Au préalable, Dussault avait décrit brièvement quatre formes d’utopie qui ont en commun la recherche de l’harmonie et de la plénitude : 1) L’utopie politique définie par Proudhon et Marx ; 2) L’utopie morale ou érotique, telle que propagée par Fourier et Reich, qui « comporte une redéfinition et une réorganisation de la cellule familiale » ; 3) L’utopie scientifique élaborée par Léonard de Vinci et Jules Verne qui « trouve sa réalisation la plus parfaite dans la science-fiction » ; 4) L’utopie religieuse ou mystique qui s’exprime dans la prolifération des mouvements religieux.
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 204-205.