Parution : Lurelu, vol. 20, n˚ 2, Montréal, 1997, p. 69-70.
Thierry Vincent dissèque le roman de Guy Bouchard, Vénus via Atlantide, sous l’angle des contacts et des mariages interculturels qui vont découler des aventures spatiales des trois héros qui, note Vincent en passant, « ne font rien ». Kurt Lansen, d’origine suédoise, s’éprend de Zolta la Baïrienne qui appartient à une civilisation avancée tandis que Pierre Fresnoy, un Belge naturalisé canadien, tombe amoureux de la fille du Maître des Atlantes, un peuple bienveillant et supérieur qui pourrait être à la hauteur des Baïriens s’il n’était un peuple empêché et fragile en raison de sa situation précaire. Quant au troisième personnage, Jean Langlois, le petit Canadien déluré de service, il est le seul qui ne trouvera pas de compagne. Vincent estime que son nom (Tit-Jean et l’Anglois) le « biculturalise » et, par le fait même, le paralyse, ce qui expliquerait son sort de laissé-pour-compte. Il avance donc que ce roman « pourrait être lu comme une hiérarchisation raciale ».
Source : Janelle, Claude, L'ASFFQ 1998, Alire, p. 279.