Parution : Solaris 122, Roberval, 1997, p. 32-38.
L’auteur s’est demandé si la catastrophe racontée dans le roman de Stephen King, Le Fléau, était possible dans le monde réel ou simple exagération de romancier. Il explique d’abord ce qu’est un virus, pour ensuite passer à une description de l’agent viral imaginé par King (mutation du virus de la grippe). Suit une rapide description des filovirus qui pourraient être structurellement similaires à la création de King. On enchaîne sur la nature et la description d’une maladie qui a causé bien des cauchemars : Ébola.
Après un examen des symptômes de l’infection, des risques et de la vitesse de dispersion, Morin monte la paranoïa d’un cran en nous faisant visiter des laboratoires où sont cultivées des souches plus virulentes encore qu’Ébola, situées en Amérique, celles-là, et où la prudence et les mesures de sécurité ne garantissent pas une étanchéité parfaite des installations. Sur ce point, Morin donne raison à King : un agent pathogène du type imaginé par l’auteur du Fléau pourrait, facilement, exterminer la quasi-totalité de l’humanité. L’auteur conclut sur un ton pessimiste : si l’humanité doit périr, ce sera sans doute à cause d’un virus. L’exemple de la disparition des dinosaures ne suggère-t-il pas qu’un phénomène semblable s’est déjà produit dans un lointain passé ? Pourquoi pas une nouvelle fois ?
Source : Sirois, Guy, L'ASFFQ 1997, Alire, p. 215.