Mémoire de maîtrise, Université de Montréal, 2012, 79 pages.
Résumé
Au XIXe siècle, la science et le fantastique produisent le même effet chez les gens : en mettant ceux-ci en contact avec des phénomènes inouïs, ils les inscrivent dans un rapport dialectique – entre le connu et l’inconnu – qui doit déboucher sur le non-encore-connu, comme s’ils recelaient la promesse d’une révélation. En effet, à la fois les sciences de l’esprit et le récit fantastique permettent de franchir les frontières entre le moi et l’autre, la vie et la mort, le corps et l’esprit. Explorant autant de domaines inconnus relatifs à l’homme, ils redéfinissent les contours de celui-ci. C’est donc en tant que moyens de savoir que ce mémoire met en relation ces sciences (psychiatrie, psychophysiologie, hypnotisme…) et trois récits fantastiques, « Onuphrius » de Théophile Gautier, « La Mort d’Olivier Bécaille » d’Émile Zola et « L’Homme voilé » de Marcel Schwob, où une crise de catalepsie subie par le héros déclenche le processus dialectique.
Table des matières
Identification du jury ii
Résumé en français et mots-clés iii
Résumé en anglais et mots-clés iv
Table des matières v
Science et littérature fantastique au XIXe siècle 1
La transgression de la frontière entre le moi et l’autre 9
1. L’hypnose fantastique 10
2. L’autre en soi 15
3. Voir l’invisible 20
Orphée fantastique 31
1. Voix d’outre-tombe 32
2. Témoigner de sa propre absence 40
La transgression de la frontière entre le corps et l’esprit 52
1. Le pouvoir de l’esprit 53
2. Le pouvoir de la matière 61
Le fantastique : entre le mythe et la vérité 72
Bibliographie 76