Mario Bédard

Mémoire de maîtrise, Université Laval, 1986, 178 pages

Résumé
La science-fiction adulte apparaît, après l’analyse de 15 romans et la confrontation de leurs discours avec certaines chroniques littéraires réflexives, comme une littérature qui s’ébat au mieux au sein des potentiels et valeurs de l’être humain. Cognitive, critique et humaniste, elle rejoint les propos des géographies postmodernes. Extrémiste et libertaire, elle s’avère comme un adjuvant géographique qui peut commuer la géographie holistique qui, comme elle, s’articule parmi la collectivité qu’elle décrie, mais encore lui demeure assujettie puisqu’elle doit composer avec des impératifs scientifiques qui restreignent ses libertés. Nantie de cette paralittérature, la géographie pourra investiguer librement et promulguer explicitement un nouveau projet de société, plus au diapason de notre condition géographique. 

Table des matières
Exorde : Prémisse contextuelle et première incursion géographique en science-fiction 1

CHAPITRE I – LA SCIENCE-FICTION 8
1.1 Essai d’une définition 9
1.2 Les écoles, genres, thèmes et l’historique 12
1.3 La SF est essentielle 27

CHAPITRE II – MÉTHODE ET PROCESSUS OPÉRATIONNEL 31
2.1 Problématique 31                                                                            
2.2 Origine et constitution des grilles d’analyse 32                                    
2.3 Thèmes retenus 35                                                                  
2.4 Échantillonnage 38                                                                          
2.5 Procédés opérationnels 49                                                       

CHAPITRE III – LA SF EST-ELLE UNE LITTÉRATURE TIMORÉE ? 51
3.1 Portrait-type imaginaire des auteurs de SF 51
3.2 Analyse 53
3.3 Lecture des données recueillies 53
3.3.1 L’être humain 53
3.3.2 La société 55
3.3.3 La culture 59
3.3.4 Les sciences et techniques 63
3.3.5 Le progrès 66
3.3.6 La nature 68
3.3.7 L’espace 71
3.3.8 Le temps 73
3.3.9 La réalité historique 76
3.3.10 Le message 79
3.4 L’école optimiste versus l’école pessimiste 81
3.4.1 Caractéristiques de chaque école 81                                       
3.4.2 Comparaison 84                                                          
3.4.3 Relativisation de la dichotomie apologie versus critique 86                         
3.4.4 Premières constatations sur le discours de la SF 88                   

CHAPITRE IV – CONFRONTATION DE LA SF AVEC DES CHRONIQUES LITTÉRAIRES RÉFLEXIVES 91
4.1 SF, renouveau mythologique d’ascendance utopique 91
4.2 Progrès industriel, aliénataire et conditionnant 96
4.3 Culture, outil justificateur des impérialismes 102
4.4 Sciences et techniques, créatures impudentes 105
4.5 Être humain, partie intégrante de la nature 107
4.6 À la recherche d’une temporalité cyclique 110
4.7 Dénaturation de l’espace géographique 112
4.8 SF versus réalité 115
4.9 SF, littérature ludique et cognitive 118

CHAPITRE V – VERS UNE APPROCHE GÉOGRAPHIQUE DE LA SF 123
5.1 De la géographie traditionnelle à la géographie appliquée 124
5.2 La géographie appliquée 125
5.3 Les nouvelles géographies : radicale, critique, humaniste 128
5.4 Nécessité d’une géographie holistique et théorique 135
5.5 SF, adjuvant géographique 140

CONLCUSION – APOLOGIE D’UNE GÉOSOPHIE 148
Bibliographie des œuvres de SF 160
Bibliographie générale 162