À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Klaus Bundoc se cache dans la garde-robe lors du congrès Boréal. Il attend la venue de Djada, à qui il veut demander de lui dessiner une compagne. Djada s’exécute, pendant que Klaus Bundoc essaie aussi de le convaincre de préfacer son prochain recueil de nouvelles. Djada lui remet finalement le dessin de sa muse, dont la composition plaît à l’auteur, mais dont la fixité le chagrine. Jusqu’au moment où sa compagne lui fait un clin d’œil, alors que Djada retourne dans la salle…
Commentaires
Avec ce texte, Claude Bolduc met en scène son « alter ego d’écrivain raté », qui se retrouve également dans quelques autres nouvelles. Ce récit amusant a cependant le défaut de s’adresser presque exclusivement aux habitués de la SFFQ et des congrès Boréal, qui sauront se reconnaître. Par exemple, la mention de la « luxuriance d’un petit discours de Dame Vonarburg » (p. 29) bien que d’un humour réussi, pourrait apparaître hermétique aux lecteurs qui ne connaissent pas personnellement Élisabeth Vonarburg (et la générosité de ses interventions).
L’intrigue est aussi mince, même si l’histoire fait immanquablement sourire, tant par son style imagé (« son regard fuyait tout endroit, comme un chevreuil apeuré dans la forêt du local » (p. 29)) que par l’autodérision de Klaus Bundoc, qui prétend écrire un recueil de nouvelles intitulé Histoires légumineuses, avec des titres comme « Tu viens mon chou ? » et « Le Pied de céleri » !
En somme, nous avons ici affaire à un texte léger, sans prétention, qui sait amuser et divertir, mais qui ne s’inscrit pas dans la durée (l’une des preuves étant que bon nombre de jeunes auteurs de la SFFQ ignorent qui est Pierre « Djada » Lacroix). [AG]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 36.