À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La Grande Muraille de Chine raconte à un bourgeon nouvellement éclos et à un visiteur venu d’une autre planète l’évolution de la vie sur la Terre avant que les humains n’eurent détruit toute forme de vie, dix siècles plus tôt.
Commentaires
Le texte de Jean-Marc Fontan est une fable qui utilise de la façon la plus minimale possible quelques motifs de science-fiction (l’anticipation explicite, la venue d’un visiteur étranger à la Terre) pour faire passer un message éminemment moral. La narration est prise en charge par les vieilles pierres de la Muraille de Chine pour bien montrer que les deux autres règnes, végétal et animal, n’ont pas survécu au passage de l’homme sur la Terre.
Le titre indique éloquemment la cause de cette tragédie. L’appât du gain, l’argent, la soif matérialiste de l’homme sont pointés du doigt par l’auteur pour expliquer l’affligeante désolation qui sévit sur la planète bleue.
La fable de Fontan plaide en faveur de l’ordre naturel et expose en termes clairs et judicieux, sans s’étendre inutilement, l’enjeu de l’éternel combat qui oppose la nature à la culture.
Un petit texte au parti pris écologique évident qui mérite cependant réflexion. Un cri d’alarme à peine murmuré, au ton fataliste, qui risque fort d’être enterré par la rumeur marchande de cette fin de siècle caractérisée par la technologie envahissante. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 78.