À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
En 2053, un couple se rend à la Clinique Bonheur pour que l’on y décongèle un embryon qui sera leur futur enfant. Le couple dialogue avec l’ordinateur de la clinique et crée une simulation de la personnalité future de l’enfant, que la clinique peut contrôler par interventions biochimiques sur l’embryon. Cette personnalité, en définitive, ne leur convient pas tout à fait et ils décident d’en essayer une deuxième. La première personnalité artificielle est consciente de sa destruction.
Commentaires
Ce texte est l’un des quatre seuls valables du collectif Futurs sur mesure. Il repose sur une base plutôt faible, en ce que la technologie informatique de 2001 dépasse déjà celle présentée dans le texte. L’interaction avec la machine se fait par choix sur un écran et par réponses tapées sur un clavier, ce qui donne un aspect assez rétro au texte. La possibilité de définir aussi complètement la personnalité d’un enfant par manipulations biochimiques est douteuse, et il n’est pas très clair à quel point la personnalité synthétique est consciente.
Mais toutes ces réserves sont en fait un compliment : c’est de la vraie SF qu’écrit Guillet, au contraire de bien d’autres auteurs du collectif. Au moins il y a ici réellement matière à discuter de vraisemblance. Étant personnellement très sensible aux histoires présentant des personnalités artificielles, j’ai été touché par l’image d’un être conscient qui a tout juste le temps d’anticiper sa vie telle qu’elle pourrait être, avant d’être mis au rancart à jamais. Je ne suis pas satisfait par ce texte, mais compte tenu du public visé, il se tire bien d’affaire. Et compte tenu du niveau des autres contributions, c’est une réussite totale. [YM]
- Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 86-87.