À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 113
Pagination
7-11
Lieu
Ville-Marie
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Joshua, Prosper, Arabelle et Célébra ont tous déjà recouru à la transcarnation, technique médicale développée par le docteur Anthony Melville qui permet de changer de corps (de « Jemoi »). Mais il devient de plus en plus difficile de dénicher des volontaires pour le transfert. Tous seront cruellement confrontés à cette pénurie à la suite des caprices de Célébra qui veut coûte que coûte le corps d’Arabelle. Prosper (qui a changé récemment d’apparence avec Joshua) est alors mandaté pour l’enlever…

Commentaires

« À corps perdu », dont le jeu de mots du titre fait sourire, est une nouvelle qui traite d’un thème classique avec humour. Ici, le changement d’enveloppes charnelles n’est pas abordé de manière scientifique, mais plutôt sous l’angle psychologique, mettant de l’avant les destins croisés de cinq protagonistes. Le résultat, bien qu’amusant, est un peu confus au début, surtout dans la première page qui nous présente tour à tour les différents personnages. Par la suite, la narration devient plus fluide et le suspense, davantage senti. La quête de Célébra, qui rassemble malgré eux Joshua, Prosper, Arabelle et Melville, s’avère alors intéressante et tangible.

Cependant, je n’ai pas toujours été convaincue par les néologismes un peu faciles inventés par l’auteur : « Jemoi », « dormance », « volate »… De plus, la finale, expéditive et un tantinet moralisatrice, m’a laissé une impression d’inachevé. Mais, dans l’ensemble, « À corps perdu » est un texte léger et agréable, même s’il ne révolutionne pas le genre. [AG]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 181.