À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Fin des années 80. Alexandre D’Auteuil, jeune prix Nobel de médecine, est favori pour devenir le premier président d’Amérique du Nord. Après avoir échappé à un attentat, il meurt piétiné par une foule prise de panique. Puis, coup de théâtre, il reparaît en public.
Commentaires
Cette politique-fiction rappelle à plusieurs égards le roman d’Élaine Bédard et Alexandre de Bothuri, Miroirs, qui relate la campagne présidentielle américaine de 1988. La nouvelle de Christiane Laforge n’est guère mieux réussie, même si elle évite d’afficher la bonne conscience qui rendait le roman insupportable.
Tout est mal foutu dans ce texte : l’intrigue, les personnages, le rythme. Il n’y a pas de projet unificateur qui mettrait fin à l’hésitation continuelle du récit entre l’intrigue politique et l’anecdote sentimentale.
L’écrivaine cherche à entretenir un climat de mystère qui lui permet d’escamoter complètement les données scientifiques sur lesquelles repose son intrigue. Comment Andréa, la femme d’Alexandre, réussit-elle à recréer un être qui ressemble parfaitement à son mari tout en pouvant le manipuler à sa guise ? On nage dans l’invraisemblance la plus totale tant les rebondissements sont gros. Le thème de la soif du pouvoir n’est pas suffisamment nourri par le personnage confus d’Andréa, dont les motivations demeurent obscures jusqu’à la fin. Christiane Laforge a tout simplement été dépassée par l’ampleur de son sujet. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 55-56.