À propos de cette édition

Éditeur
Horrifique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Horrifique 23
Pagination
63-76
Lieu
Mistassini
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Albert se morfond : comment va-t-il pouvoir terminer ce sacré texte ? Chaque fois qu’il tente de s’y mettre, on le dérange ! Il a beau claquer la porte sur ce vendeur d’assurances tenace, le frapper à grands coups de pelle, celui-ci persiste malgré ses horribles blessures. Alors Albert se dit qu’il doit essayer autre chose, être au contraire gentil avec lui, prévenant et serviable. Mais c’est encore peine perdue, l’autre s’obstine puisque c’est sa peine de l’embêter, et celle d’Albert d’être embêté…

Commentaires

Deuxième variation sur les difficultés de l’auteur à se concentrer sur son écriture, « À tout péché… Opus II » déplace l’action en enfer où le personnage principal, enfermé à l’intérieur du décor de son ancien chez-soi, doit subir sa peine : être continuellement dérangé lorsqu’il tente de terminer une fiction. C’est cependant graduellement que le lecteur saisira cette nuance et qu’il comprendra les interrogations du personnage sur la façon de se sortir de ce pétrin, si tant est qu’il le peut.

Plusieurs éléments viendront alimenter l’intérêt du lecteur après la trop longue mise en place. Dans les dernières pages, en dépit d’une écriture qui aurait gagné à être resserrée bien avant, le rythme s’emballe et nous propulse vers l’aboutissement logique, sans espoir, qui nous rappelle que, même si l’auteur adore faire de l’humour – un passage rigolo : le diable demande à Albert s’il veut faire le malin, puis lui rappelle que c’est lui le Malin ! –, il peut aussi générer des atmosphères denses et joliment pessimistes.

« À tout péché… Opus II », tout comme « L’Araignée dans le plafond », entre donc dans la bibliographie de l’auteur par la porte du fanzinat ; gageons que Bolduc prendra la peine, un jour, de retravailler ces textes, tout comme il l’a fait cette année avec une autre de ses nouvelles, Splendeurs, et d’en offrir des versions qui, à n’en pas douter, seront plus satisfaisantes. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 30-31.