À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La protagoniste est victime d’un accident de la route alors qu’elle participe à un stage de six mois en Bosnie sous l’égide de l’ONU. Plus tard, elle est invitée à un bal. Arrivée sur place, elle découvre qu’il s’agit en fait d’un bal masqué quoique certaines des personnes présentes soient venues dans leurs habits de tous les jours, mais un bon nombre de participants ont des costumes crasseux et en lambeaux. La jeune femme tente désespérément de trouver quelqu’un qui parle une langue qu’elle connaît. Elle finit par engager la conversation avec un jeune militaire américain qui lui demande ce qui l’a amenée là. Elle lui explique qu’elle a eu un accident de voiture, l’Américain l’interrompt aussitôt pour lui dire que, pour sa part, il a sauté sur une mine…
Commentaires
Rien à redire sur le style de cette nouvelle assez courte, Anne Brunelle sait écrire, le tout se lit fort bien. De plus, la protagoniste anonyme est ironiquement dessinée. On s’amuse de cette petite-bourgeoise originaire de Westmount qui part en Bosnie avec trop de bagages car, se dit-elle, elle doit « être munie du nécessaire tout autant pour patauger dans les tranchées boueuses que pour briller dans les grandes réceptions ».
Le problème, c’est l’intrigue en soi qui manque totalement d’originalité. Dès que l’accident est évoqué, n’importe quel lecteur qui a régulièrement fréquenté le fantastique devine que la jeune femme est morte sans qu’elle le sache et qu’elle évolue désormais dans l’autre monde. Je crois bien que l’on pourrait faire une anthologie grosse comme un bottin téléphonique avec des textes semblables. Tout le monde n’est pas à même de répéter l’exploit du film Le Sixième Sens. [DJ]
- Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 39.