À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
En un temps reculé, après la grande noirceur du fond des temps mais avant les quatre époques de la glaciation, les plages du lac Saint-Jean étaient fréquentées par l’homme de Tremblay, et sa fidèle compagne, qui se levaient au mitan du jour, jouaient de la musique, fumaient des produits non identifiés et récoltaient des bouts de papier leur permettant d’étancher leur soif de jus de houblon. Puis vinrent les Trudeautosaures, Briannosaures et Chrétinosaures qui entraînèrent la disparition de cette espèce chevelue et court-vêtue, sinon dévêtue…
Commentaires
L’auteur annonce qu’il désire engendrer un personnage mythique propre au coin de pays qui a accouché l’ouvrage collectif dont cette nouvelle fait partie. Toutefois, Pourcel a beau tenter de concevoir une légende aussi folle que gratuite, il n’arrive qu’à ressasser la figure du hippie dont l’acclimatation jeannoise est sans doute plus ou moins fantasmée dans ce cas précis. Sans doute cela pourrait-il rappeler quelques souvenirs émouvants aux survivants des années soixante, mais le portrait tient plus de la blague pour initiés, voire de la caricature, que d’une authentique mythopoïèse.
D’ailleurs, le texte se passe d’intrigue ou même de personnages. Sous couvert d’un voyage dans le temps, Pourcel aligne les allusions et les plaisanteries sans repousser les limites du convenu. L’idée initiale n’était pas mauvaise, mais l’auteur n’a pas osé l’exploiter. [JLT]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 155.