À propos de cette édition

Éditeur
Arcade
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Arcade 18
Pagination
30-31
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Georges devient la proie de la plus vive jalousie comme son rival Jean-Louis s’apprête à les rejoindre, lui et sa compagne Martine, au sommet d’une falaise, si bien qu’il perd l’équilibre et tombe à l’eau. Quelques an­nées plus tard, Martine achète un poisson rouge en qui elle reconnaît Georges. Un jour que Jean-Louis rend visite à Martine, Georges s’agite dans son bocal au point de faire basculer celui-ci et tombe dans la gueule du chat.

Commentaires

Ce texte rafraîchissant, plein de finesse et d’esprit, mise sur un humour souriant qui se nourrit autant de la peinture du caractère de Georges que de l’absurdité des situations. D’entrée de jeu, « Ah ! La jalousie » plonge dans le vif du sujet en présentant Georges sous son nouvel aspect. Tout le premier paragraphe, délicieux et très enlevé, captive le lecteur et le convie à s’intéresser aux avatars du pauvre Georges. Par la suite, le rythme, allè­gre, maintient l’intérêt. La phrase ne s’enveloppe pas de circonlocutions inutiles et recourt peu aux artifices de la rhétorique, tout en étant claire, inventive et efficace.

Ce bref récit dégage une impression de modernité : Martine ne récuse nullement en doute la métamorphose de Georges en poisson et s’accommo­de même plutôt facilement du changement. Le déroulement de la nouvelle emprunte les apparences du naturel, un peu comme dans « Axolotl » de Cortazar, où un homme s’incarne petit à petit dans le corps d’un axolotl (ou, si vous préférez : d’une larve d’amphibien urodèle nommé amblysto­me). Morale de cette histoire : il faut se méfier des poissons rouges autant que des axolotls en dépit de leur apparence anodine… [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 123.