À propos de cette édition

Éditeur
Mots-Agis
Genre
Fantasy
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
102
Lieu
Anjou
Année de parution
1984

Résumé/Sommaire

C’est l’histoire de Rose, la petite fleur qui veut avoir des ailes. Une voyante lui parle de son destin et de la maturité qu’elle devra prendre avant d’espérer atteindre son but.

Tout d’abord, Rose, pour aider ses amies Pivoine, Violette et Marguerite, ira voir le Bouleau afin d’essayer de le convaincre de changer d’avis : ses trois amies veulent construire leur nid sous ses branches et il ne veut pas. Puis ce sera la grande tempête d’automne et la fuite vers l’Abris où toutes les fleurs se terrent en attendant la fin du mauvais temps. Mais le chemin sera pénible : Rose brisera une de ses feuilles et Violette mourra. Enfin, il y aura le grand concours du mois des Saules où la fleur gagnante pourra accéder au Jardin Botanique. Seule Pivoine participera et Rose et Marguerite l’aideront. Finalement, le géranium rouge gagnera, mais Pivoine aussi, puisque le jury aura décidé de donner deux autres prix.

Mûrie par toutes ces expériences, Rose se réveille un matin avec ses deux ailes et elle s’envole très haut dans le ciel, pensant déjà à se surpasser encore.

Commentaires

Le sous-titre l’indique, Les Ailes de l’espoir est un conte philosophique. Divisé en trois parties, il nous fait vivre les expériences de vie d’une petite rose, de sa naissance jusqu’à l’obtention de son plus grand désir, deux petites ailes qui lui permettront d’aller contempler de plus près l’azur, le soleil et les étoiles.

Sans conteste, la première partie est la plus intéressante, tant au niveau de l’histoire qu’à celui de l’écriture. Mais peut-être est-ce l’écriture, sans grande originalité mais sans trop d’accrocs, qui embellit le récit. Car dès la deuxième partie, c’est la pagaille. Les images deviennent confuses, la syntaxe boite par moment et les temps de verbes – de plus en plus souvent, le futur et le conditionnel se prennent l’un pour l’autre, entre autres – font la sarabande. À croire que Louise Brissette n’a pas relu et corrigé ces deux dernières parties, pressée par je ne sais quoi ! L’intérêt du lecteur ne peut que décroître et les sujets plaisent moins.

Pourtant, ce court roman aurait pu être fort intéressant. Malgré l’inégalité et la faiblesse générale de l’écriture, on sent que Louise Brissette a des choses à dire, des messages à passer. Pourtant, l’entreprise avorte : trop peu de ceux-ci réussissent à percer le mur des mots et à atteindre le lecteur.

Il y a cependant de belles images sur l’amitié, sur la mort. Le dialogue entre Rose et le Bouleau est intéressant, de même que le suivant, où Rose apprend à ses trois amies qu’elle n’a pu faire fléchir le Bouleau. Et la mort de Violette permet à Brissette de montrer des réactions diverses et enrichissantes… pour l’enfant.

Car attention : Les Ailes de l’espoir s’adresse à un public jeune, 7 à 11 ans environ. Malheureusement, rien ne l’indique dans sa présentation, fade, sérieuse, ni à l’intérieur.

Dernier agacement à signaler : tout le texte est écrit en italique. Yeux faibles s’abstenir ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 36-37.

Références

  • Nadeau, Marcel, La Bascule, vol. 1, n˚ 2, p. 28.
  • Vincent, Isabelle, Lurelu, vol. 8, n˚ 2, p. 14.