À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Amanda pense au rêve du brontosaure et de la grande plaine aride. À ses côtés, Ilos dort paisiblement. Il fait encore gris. Là-bas, il fait chaud, le soleil tape. À l’horizon, peut-être est-ce un autre brontosaure qui se meut, ou un chasseur. Dans la chambre, la clarté reste grise. Ilos va se rendre à son travail, et il ne reviendra plus, comme plusieurs autres. Il a neigé et Amanda chevauche l’animal. Amanda pense que c’est déjà arrivé, que Ilos n’est plus là. Il pleut, le brontosaure lance son petit cri pour annoncer son arrivée. Ce jour-là, la ville s’était désintégrée, à cause du nouveau soleil. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’elle s’en était aperçue, lorsqu’elle s’était décidée à sortir. Amanda et le brontosaure broutent l’herbe. Elle revoit sa chambre, ce compagnon au nom oublié qu’elle a rebaptisé Ilos. Amanda tue des serpents avec son long bâton et les mange. Tout reste à inventer, à renommer.
Commentaires
Lydia Martinez a une belle écriture. Bien sûr, quelques petits défauts ici et là mais qui n’en a pas ? Sa nouvelle est complexe et simple à la fois. L’inversion du rêve à la réalité et vice-versa est très bien menée : les transitions sont douces, subtiles, le ton reste égal dans sa nostalgie et sa résignation. C’est d’ailleurs cette structure qui donne toute sa force à cette histoire par ailleurs assez banale.
Quelques points obscurs, comme ces brontosaures, que je ne suis pas arrivé à situer parfaitement, ou ces quelques noms étranges – Akos, Pirs, Uané… – qui s’immiscent dans le décor du rêve, dans la réalité finale.
« Amanda et le brontosaure » : un texte tout à fait surprenant, qui réussit à charmer en quelques lignes le lecteur attentif. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 97-98.