À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Il fut un temps où les Brachiviens capturaient des humains pour l’exercice d’un art basé sur la mutilation de corps vivants – avec variations infinies. La création de monstres devint pour certains un véritable culte. Les labyrinthes aujourd’hui déserts, silencieux, évoquent ces anciennes blessures.
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Commentaires
Indiquons tout d’abord que ce texte bref de Joël Champetier paraissait dans le numéro d’imagine… consacré au bonsaï. L’analogie devient dès lors transparente. Champetier s’inspire des pratiques liées à la culture du bonsaï pour imaginer, dans un contexte science-fictionnel à peine suggéré (brièveté du texte oblige), le culte du bonsaï humain. Il ne s’agit plus de ligaturer ou d’atrophier des racines, mais bien d’écraser des doigts, de couper des chairs, de brûler, de désunir pour unir autrement.
La motivation première ? À la fois esthétique et religieuse. Certains Brachiviens iront même jusqu’à épouser la douleur et la souffrance des victimes, jusqu’à se donner la mort. « Anciennes Cicatrices » est un texte miniature efficace, réussi. Quatre petits paragraphes et les bonsaïs surgissent autrement à votre regard. [RP]
- Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 54-55.