À propos de cette édition

Résumé/Sommaire
Un homme est confronté à sa pelouse qui pousse à un rythme effréné. Il a beau la tondre, elle repousse aussi vite. Lorsque sa pelouse atteint huit pieds de haut, il tente d’utiliser une vieille faux qui traîne dans son sous-sol, mais même avec cet instrument, il n’arrive pas à tailler sa pelouse. Alors qu’il est sur le point de mourir étouffé par le gazon, il tombe sur un avis d’une compagnie de produits d’entretien pour la pelouse qui explique avoir employé leurs produits gratuitement sur le terrain du narrateur.
Commentaires
Cette micronouvelle est drôle et efficace. Le fait d’adopter le point de vue du narrateur fonctionne très bien, puisque le lecteur est lui aussi abasourdi devant le phénomène. L’auteur parvient à maintenir le suspense jusqu’à la toute fin, où la chute instille un humour noir parfaitement maîtrisé qui incite à relire la nouvelle, afin de profiter de l’effet comique produit par la finale.
Malgré la forme très courte du texte, le lecteur a véritablement l’impression d’assister au « combat » que le narrateur mène contre sa pelouse, ce qui crée un effet de distorsion temporelle fort bien utilisé. Collin démontre de brillante manière ce qu’il est possible de faire avec le cadre contraignant de la micronouvelle (ou du conte bref) et nous offre ici un texte très court, mais punché. L’écriture est fluide et alerte et l’utilisation du narrateur en « je » tout à fait justifiée.
« L’Annonce » est un véritable bijou qui mélange avec brio humour et fantastique. L’auteur ne ménage pas ses effets et le lecteur est happé dès la première phrase. [PAB]