À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Depuis qu’elle est là, la petite fille muette ou absente, tout s’étiole. À l’intérieur d’un bâtiment, une jeune truie combat la mort. Autour d’elle, l’évêque et quelques prêtres d’âge mûr qui récitent des hymnes et des psaumes, qui goupillonnent et encensent. Enfin, la bête semble prendre du mieux ; dehors, une brume se faufile et la petite fille se consume…
Commentaires
Court texte d’atmosphère qui a l’originalité d’axer son propos sur une conséquence secondaire plutôt que sur la situation d’ensemble. Ce n’est que graduellement que le lecteur saura comprendre la relation entre cette petite fille et cette bête qui se meurt, entre ces prêtres qui sortent leurs rituels et cette désolation qui accable l’entourage.
L’écriture est simple, intimiste ; la phrase concise, attrayante. L’auteure, à n’en pas douter, maîtrise son sujet et son outil. Et si le texte est court, le raffinement permet d’entrevoir la longue évolution menant à ce dénouement singulier. Quelques beaux passages, celui de l’arrivée de la petite fille, son départ aussi.
De la poésie dans une histoire d’exorciste ? Oui, et de belle façon. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 73.