À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un homme consulte un psychiatre car il ne reconnaît plus sa ville natale quand il déambule dans les rues. Il aperçoit des immeubles qui n’existaient pas quelques jours plus tôt ou il se rend compte que des édifices ont subitement disparu. Que lui arrive-t-il ? Vit-il par intermittence dans une trame temporelle différente ?
Commentaires
« L’Apparition d’une autre ville » est un coup de sonde, un test pour mesurer ses capacités comme on le fait quand on a vingt ans – c’était l’âge de l’auteure, ici – ou pour entreprendre une possible carrière en littérature. La manière de Julie Martel se précisera plus tard, sa pratique de l’écriture l’amenant à se spécialiser dans la fantasy.
La présente nouvelle relève plutôt du fantastique. Le personnage principal, André Bertrand, possède soudain la faculté d’entrevoir l’environnement futur de la ville où il vit. Comment cette faculté lui est-elle venue ? On ne le sait pas. La nouvelle étant très courte, l’homme prend tout simplement acte de ce don de prescience qu’il ne semble d’ailleurs pas en mesure d’exploiter. De son côté, l’auteure perd une belle occasion de rendre palpable l’âme de Montréal en privant son texte d’une attrayante couleur locale. Tel quel, celui-ci apparaît un peu désincarné et impersonnel même si Julie Martel évoque timidement quelques changements notables : air de meilleure qualité, diminution des automobiles. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 129.