À propos de cette édition

Éditeur
Geo. Guilbault & Cie
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Observateur, vol. I, n˚ 14
Pagination
2
Lieu
Joliette
Date de parution
06 octobre 1882

Résumé/Sommaire

Le narrateur rencontre dans le train pour Montréal un vieillard du nom de Joseph Lapointe. Celui-ci raconte au voyageur une aventure qui lui est arrivée il y a une quarantaine d’années. Il avait prêté deux dollars à un de ses amis, Alfred Laberge. Le pauvre homme était mort sans lui rendre l’argent emprunté. Apprenant la nouvelle, Lapointe s’était exclamé : « Le diable va le chauffer avec mes deux piastres. » Quelques mois plus tard, en passant un soir près du cimetière de sa paroisse, il avait entendu des gémissements. Son ami décédé lui était alors apparu pour lui dire qu’il avait été refusé au paradis en raison de sa dette et que depuis, il était dévoré par le feu du purgatoire. Ce faisant, il lui avait rendu ses deux piastres. Lapointe s’était empressé de remettre cet argent au curé afin de faire chanter des messes pour l’âme des défunts.

Autres parutions

Commentaires

« L’Argent du purgatoire » est un conte moralisateur de peu d’envergure. Morissette y aborde le thème de l’attachement à l’argent qui conduit l’homme à commettre des manquements à la charité chrétienne.

Comme dans « À la Sainte-Catherine » de Ducharme, l’auteur bâtit son texte sur une parole lancée en l’air par le protagoniste. Les expressions idiomatiques peuvent être prises au pied de la lettre par le diable. C’est bien là une façon exemplaire de témoigner du caractère souverain de la parole dans une société qui s’appuie encore presque exclusivement sur une culture orale.

Morissette n’affiche pas dans ce conte une personnalité d’écrivain. Son écriture n’a pas la vigueur de la langue des conteurs ni le lyrisme des héritiers de la tradition romantique. Rien dans « L’Argent du purgatoire » ne justifie de mettre fin… au purgatoire de ce texte. [CJ]

  • Source : Le XIXe siècle fantastique en Amérique française, Alire, p. 141-142.