À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Au moment où la famille Cirque passe à table pour le déjeuner, les camions arrivent. Douze hommes se mettent aussitôt à la tâche et, alors qu'ils en sont à peine au café, toute l'avenue est déjà enfournée dans le ventre des engins. Ne restent plus que les voisins qui, comme la famille Cirque, terminent leur repas au sommet d'étroites colonnes posées sur l'étincelante blancheur.
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Commentaires
Marc Provencher a l'imaginaire original et encore une fois, il nous le prouve avec cette courte nouvelle surréaliste. Le ton détaché qu'il emploie et l'exaspérante banalité mesquine de la famille Cirque rehausse l'incongruité de ce déménagement intégral qui, tout en formant le nœud de l'histoire, ne sert de levier que pour la chute finale, là où toute cette blancheur incompréhensible qui dormait sous le décor est finalement associée à la blancheur d'une page, forçant presque la relecture du texte entier afin d'en saisir toute la richesse.
Une nouvelle remarquable, que l'on relit et regarde sans se lasser. Tout comme une bande dessinée. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 99-100.