À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un narrateur omniscient discourt indistinctement sur l’évolution de l’univers et de l’Homme. Hors du langage commun, sa pensée se focalise difficilement, ses propos divergent : est-il le gardien du secret de la surpollution ? Est-il seulement ?
Commentaires
Sans conteste le texte le plus ambigu de l’année. Brassant allègrement les sens induits et doubles, Margaret Cook triture ses phrases comme une vieille fille sa tire un vingt-cinq novembre. Le résultat, s’il demeure à peu près incompréhensible – ne vous fiez pas trop au résumé ! – réussit quand même à dégager une subtile atmosphère : sommes-nous happés par le tourbillon des sens sans cesse contredits ou par la volonté poétique des images ?
S’il revêt l’habit habituel de la science-fiction avec ses référents galactiques, futuristes et high-techs, « L’Art des ponts de traversée » n’entre quand même pas de plain-pied dans ce domaine mais y orbite docilement juste à l’intérieur de sa périphérie. Si cette place lui va à ravir, une plus grande clarté dans la démesure du texte aurait, elle, ravi le lecteur. Mais j’imagine que la volonté était tout autre. J’en suis désolé. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 54.