À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 67
Pagination
7-8
Lieu
Chicoutimi
Année de parution
1986
Support
Papier

Résumé/Sommaire

 Une grenouille entre dans la chambre d’un homme. Entre deux réflexions solitaires sur ses voyages et ses aventures amoureuses, l’homme s’intéresse au petit batracien. La grenouille s’approche constamment de lui. Après l’avoir gentiment invitée à sortir, l’homme songe aux métamorphoses des contes de fées et pose un baiser sur le front de l’animal. La grenouille devient alors une merveilleuse princesse nue qu’il s’empresse de prendre dans ses bras.

Commentaires

Le fil de cette intrigue étant très mince, c’est à peine si on peut parler de récit. D’autant plus que le dénouement, sans être prévu, n’est ni surprenant ni original. Si surprise il y a dans la chute, elle est plutôt causée par sa banalité.

L’intérêt du texte se trouve davantage dans les réflexions du narrateur-auteur (sur le hasard, la grisaille de la vie sédentaire, l’illusion de vivre) et dans les souvenirs évoqués (incidents de voyages, rencontres de nature amoureuse). Même si ça ne vole pas très haut, on sent que l’auteur aime philosopher et qu’il a beaucoup roulé sa bosse. Peut-être même insiste-t-il un peu trop sur sa personnalité à la fois nomade et fringante.

Il est assez choquant, par ailleurs, de voir la grenouille assimilée à la femme. Avant la métamorphose finale, le narrateur avait vu dans le regard de l’animal la même invite qui l’avait souvent troublé chez les femmes semées sur sa route. Cette représentation, qui dépasse la simple référence aux contes traditionnels, est de mauvais goût. Surtout que l’auteur avait auparavant parlé de dissection et de son goût pour les cuisses de grenouille. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 131.