À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Moebius 68
Pagination
13-15
Lieu
Montréal
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Catherine, une fillette qui joue dans une ruelle près de chez sa tante, rencontre Antoine, un petit garçon qui habite tout près et qui s’amuse avec un avion-jouet. Les deux deviennent rapidement amis. Catherine rêve d’utiliser l’avion d’Antoine pour aller revoir sa mère, qui a eu un nouvel enfant. Un avion passe dans le ciel et largue des feuilles de papier, qui contiennent un message d’Antoine à l’intention de sa nouvelle amie : il a réussi à s’envoler et se dirige vers chez sa mère.

Commentaires

La magie de l’imagination enfantine traverse et transporte la nouvelle de Rollande Boivin. Les personnages sont très simples, voire unidimensionnels, mais cela permet de réaffirmer le ton décidément juvénile adopté par le récit.

D’un point de vue strictement fantastique, la nouvelle n’a que peu à offrir. En effet, l’élément irréel tient dans la capacité d’Antoine à matérialiser les scènes imaginaires élaborées avec Catherine (ou alors est-ce cette dernière qui, inconsciemment, projette son compagnon dans ses propres fantasmes ? Et même, à la base, Antoine existe-t-il vraiment ?). De plus, le texte se termine dès que le concept fantastique est dévoilé, ce qui ne permet pas vraiment de développement.

Cela dit, il me semble un peu déplacé d’évaluer la nouvelle en fonction de la structure typique du texte fantastique (et des attentes de lecture qui l’accompagnent) puisque, manifestement, elle ne cherche pas à affirmer son appartenance à ce corpus. La dimension fantastique du texte, plutôt que d’être une fin en elle-même, est plutôt subordonnée à la représentation du pouvoir de l’imaginaire aux yeux de la narratrice. Sous cet angle, la nouvelle est une réussite. [GV]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 34.