À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La narratrice, née le 20 janvier 2000 à 20 h 20, décède en 2015 dans un carambolage en série. Un journaliste couvrant l’événement remarque l’étrange coïncidence de son heure de naissance. La fondation Astral-Tempo, qui s’intéresse aux phénomènes insolites, fait cryogéniser la jeune fille, qui se réveille en 2060. Elle vivra sur la station spatiale Lagrange jusqu’en 2145, où elle et son mari meurent à la suite d’un accident. Encore une fois cryogénisée, elle subit des traitements de rajeunissement. Son dernier réveil a eu lieu en 2800 et maintenant, en 2999, elle désire trouver la paix dans la mort.
Commentaires
Écrit de façon alerte, ce texte repose sur une série de coïncidences pour faire avancer l’histoire. La narratrice, témoin passif de son existence, bénéficiera d’un traitement de faveur simplement à cause des étrangetés numérologiques gratuites de sa naissance comme de ses décès. Plus de dix ans après la nouvelle « Le Passage » d’André Ber, « La Belle au bois dormant » reprend le même thème du voyage vers le futur via la cryogénisation. Comme le texte de Ber, celui-ci insiste à répétition sur la différence entre l’âge biologique et l’âge chronologique, mais dans ce cas-ci, le public visé justifie davantage ce didactisme.
« La Belle au bois dormant » ne renouvelle rien et le futur dépeint est bien fade. Soit, quand on s’adresse à des jeunes qui n’ont presque rien lu en SF, on n’a pas à se forcer. Quand même, l’auteure confond joyeusement galaxie et système solaire (ce qui équivaut à confondre un timbre-poste avec l’océan Pacifique) et utilise le préfixe « holo- » à n’importe quelle sauce pour faire futuriste (comme dans « holoroman »). Je répète ma sempiternelle question : quand notre public est complaisant, est-ce une excuse pour lui raconter des sornettes ? [YM]
- Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 52-53.