À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Phosphore est un berger de comètes, c’est-à-dire qu’il guide les boules de glace jusqu’à Vénus afin d’y augmenter la quantité d’eau dans l’atmosphère. Répondant à un appel de détresse, le vieil homme délivre une jeune fille, Daliane, de sa capsule de survie. Mais l’énergie utilisée pour le sauvetage cause un nouveau problème : il n’y en a plus assez pour atteindre la station spatiale près de Vénus. Une personne devra donc demeurer sur la comète…
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Commentaires
Le magazine Les Débrouillards offre régulièrement un « mini-roman » à ses jeunes lecteurs, et le texte proposé par Jean-Louis Trudel pour le numéro d’avril s’intitule assez joliment Le Berger des comètes.
Cette nouvelle s’articule, comme le résumé l’indique, autour d’un moyen de terraformation, à savoir le détournement de comètes. Si cet élément est bien traité par l’auteur, on ne peut en dire autant de la « dramatisation » et du happy end. Outre la naïveté de bon aloi des personnages, ils souffrent d’un manque de vraisemblance causé principalement par l’absence de profondeur narrative. Pourtant, quelques phrases seulement auraient pu donner une tout autre allure à cette nouvelle – en montrant que Phosphore, par exemple, connaissait la conséquence de son sauvetage, en expliquant pourquoi il n’a pas pensé lui-même à « l’idée » qui résoudra le problème final, etc.
Évidemment, on rétorquera que cette nouvelle s’adresse à de jeunes lecteurs qui ne sont peut-être pas sensibles à ces subtilités narratives et que, de toute façon, ces « raccourcis » sont monnaie courante dans les productions destinées aux jeunes. On aura compris, à ce qui précède, que je suis de l’école de ceux qui croient qu’écrire pour la jeunesse ne doit pas être synonyme de facilité, tant dans la forme que dans le contenu.
En résumé, Le Berger des comètes est une nouvelle qui, avec un petit effort supplémentaire, n’aurait pas détonné dans la production de Jean-Louis Trudel. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 171.