À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Sur la planète Trahjan, la fille du ministre se fait enlever. Le narrateur part à sa recherche, ce qui le conduit sur une planète peuplée de gens blanc-cadavérique, aux lèvres rouges et aux canines longues. Il retrouve la fille, deux plaies à son cou, dans la maison d’un comte. Il réussit à s’enfuir avec elle. Le ministre l’invite à un souper de remerciement où il lui apprend qu’il doit rembourser ses impôts.
Commentaires
Même si le texte finit par un jeu de mots humoristique (« Mais vous voulez me saigner à blanc ! »), il n’y a rien de drôle à lire cette nouvelle, du nom du comte, Racula (qui doit, pour une raison non mentionnée, « adopter un régime à base d’hémoglobine de qualité A »), aux tentatives de critiques gouvernementales.
L’histoire est banale : un homme sauve la fille d’un ministre. L’écriture est alors la clé pour rendre ce texte mémorable. On remarque l’effort mis du côté du style et là est le problème. L’écriture semble forcée. Il faut bien avouer que le jeu de mots final fait sourire : c’est le gouvernement qui « saigne » le narrateur alors que le vampire a refusé de le faire. Toutefois, le procédé est gros, trop évident pour être réellement efficace. Une référence directe à Sol est utilisée, comme si l’auteur voulait justifier ses essais langagiers.
Cette nouvelle n’est certainement pas un chef-d’œuvre : histoire convenue et style douteux. Elle est néanmoins divertissante, tout comme peut l’être un blockbuster américain ou un de ces films de vampires que le narrateur regarde au début du texte. [LA]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 126-127.