À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le narrateur est, tour à tour, un soldat armé d’une mitraillette, cheminant le long d’un tunnel boueux, un prêtre aztèque poignardant au cœur une captive ligotée à l’autel sacrificiel, un chasseur (présumément amérindien) traquant et tuant à l’arc un ours noir, un samouraï immobile devant un adversaire, tous deux laissant venir la nuit sans échanger le moindre coup de sabre. À la fin, le narrateur redevient guerrier, émerge du tunnel éponyme et se retrouve devant une femme, qui s’avère être la somme des adversaires rencontrés. Frère et sœur, tels le soleil et la lune régulièrement évoqués dans le texte, ils déposent les armes et se rejoignent.
Commentaires
L’ombre et la lumière (celles du soleil et de la lune) ménagent les transitions entre les divers tableaux de la nouvelle. L’équivalent cinématographique serait assuré par des fondus enchaînés doublés de métamorphoses numériques. Ce serait plus ou moins réussi selon la compétence de la firme engagée. On peut en dire autant du texte d’Esposito : certains tableaux sont réussis, d’autres moins, et le propos m’a semblé un peu vaseux, sans doute moins bien exprimé que l’aurait voulu l’auteur. La citation en exergue, un extrait de la chanson « Brothers in Arms » de Mark Knopfler, éclaire son intention, laissant entrevoir la cible que le texte lui-même n’a su atteindre. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 79-80.