À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le narrateur arrive chez lui et constate l’absence de sa femme et de ses enfants. Pour se calmer, il va flâner dans le cimetière voisin. Sa femme Sylviane l’y rejoint et, après une brève dispute, elle fait feu sur lui.
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Résumée ainsi, cette petite nouvelle ressemble au compte rendu journalistique d’un banal fait divers. Ce qui lui assure son statut fantastique, c’est le point de vue narratif qui est en même temps le punch de ce court texte. En effet, le narrateur est un mort qui sort périodiquement de sa tombe pour affronter sa femme dans un jeu dérisoire dont il est l’éternel perdant.
« Brumes d’automne » ne recherche pas l’effet d’horreur, l’humour noir de Stanley Péan étant plutôt de nature à la désamorcer. Tout au plus relève-t-on un certain goût pour le macabre comme en font foi les derniers mots du texte : Exemple qui démontre aussi que l’écriture est relâchée : l’auteur juxtapose à une série de mots concrets un terme abstrait pour terminer sa phrase.
La véritable intention de l’auteur semble être de mettre en lumière la dislocation d’un couple, son incapacité à se comprendre et ce, en raison de l’égoïsme de l’homme. Mais cette piste est à peine ébauchée comme si Péan avait choisi la facilité de la révélation finale à l’étude psychologique plus poussée.
« Brumes d’automne » n’est rien d’autre qu’un texte anodin vite oublié, comme certains morts, destiné à la fosse commune de la littérature sans gloire. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 127.