À propos de cette édition

Éditeur
Horrifique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Horrifique 15
Pagination
23-29
Lieu
Jonquière
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

À la suite du massacre sanglant survenu à l’École polytechnique de Montréal en 1989, le major Henri Blanchard est appelé sur les lieux afin de ramasser la dépouille du tireur fou. Il ramène le corps à la Base militaire de Farnham où opère un regroupement franc-maçonnique dont il fait partie. Blanchard apprend de la bouche d’un collègue que le tireur fou était en fait une expérience, un Bubeleh Chaym, comme en 1984, à l’Assemblée nationale à Québec. Une expérience pour former des tueurs qui exécutent sans poser de questions les ordres de l’Ordre.

Commentaires

Cette nouvelle est trop courte pour l’ampleur de l’idée qu’elle propose. L’intrigue, qui fait des liens avec divers événements sanglants de l’Histoire – il est mentionné qu’il y a deux Bubeleh Chaym au Québec, ce qui suggère qu’il y en a d’autres ailleurs – pour tout ramener à cette secte, aurait très bien pu faire l’objet d’une novella ou d’un roman car ici, dans ces maigres six pages et demie, tout n’est qu’effleuré, tout est expliqué rapidement plutôt que montré comme une telle histoire le commanderait.

Le style d’écriture m’a paru assez simple, sans grand flafla. En fait, les dialogues occupent la majeure partie de la nouvelle, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour créer une ambiance particulière ou pour des descriptions intéressantes… Le ton est très léger, presque humoristique mais sans vraiment être drôle. Dommage, le lecteur ne s’attache donc à rien ni personne, même si l’idée de base est accrocheuse. Cette nouvelle n’est, en fait, qu’un squelette sans chair, un bon noyau autour duquel il aurait fallu que l’auteur développe davantage. Par exemple, il aurait fallu mieux comprendre les motivations de cette secte franc-maçonnique.

Vers la fin de la nouvelle, on apprend que le Bubeleh Chaym (le mot Bubeleh, selon une légende judéo-kabbalistique, était écrit sur le front des golems pour leur permettre de bouger) envoyé à l’École polytechnique avait pour mission de tuer un certain groupe de femmes, des théosophes anti-maçonniques. Au lieu de réaliser sa mission comme prévu, il a tiré au hasard sur toutes les femmes qui croisaient son chemin. En soi, cette explication est intéressante mais ça l’aurait été davantage si l’auteur nous avait montré une scène avec ce groupuscule ennemi. Sinon, ça devient une explication aussi valable qu’une autre donnée par un personnage au fil d’une conversation. [JR]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 144-145.